18 septembre 2008
EXPOSITION VANITES
Quand 5 artistes se réunissent toutes les semaines autour d'un bon repas, que croyez-vous qu'il se passe? Ils philosophent, parlent de la vie, de la mort et évoquent le thème ancien des vanités, ces oeuvres très en vogue au 16ème et 17ème siècle qui rappellent aux vivants la fragilité de leur existence, du savoir et des biens de ce monde.
Ces 5 regards contemporains s'exposent dans le lieu qui a paru le plus propice à illustrer ce propos, à l'ombre de la plus vieille église de Paris.
Séverine Bourguignon, plasticienne fileuse de pelotes de réjection de chouettes.
Thierry Grave, sculpteur de bronzes inspirés et de bas reliefs en bois.
Claire Mathieu, sculpteur de femmes fortes en caractère et pleines d'interrogation.
Bernard Pellet, sculpteur monumental, atrier atypique et mécène.
Philippe Silvestre, peintre coloré sans beaucoup d'humilité.
Ces 5 regards contemporains s'exposent dans le lieu qui a paru le plus propice à illustrer ce propos, à l'ombre de la plus vieille église de Paris.
Séverine Bourguignon, plasticienne fileuse de pelotes de réjection de chouettes.
Thierry Grave, sculpteur de bronzes inspirés et de bas reliefs en bois.
Claire Mathieu, sculpteur de femmes fortes en caractère et pleines d'interrogation.
Bernard Pellet, sculpteur monumental, atrier atypique et mécène.
Philippe Silvestre, peintre coloré sans beaucoup d'humilité.
Séverine Bourguignon
CV Née en 1973, Séverine Bourguignon vit à Paris. Son atelier est installé en bas de la butte Montmartre dans la maison du meunier. Elle y moud sa créativité bien qu’elle parte parfois en contrée lointaine chercher à son inspiration de nouvelles saveurs. Inde et Italie en 2008, Angleterre et Espagne pendant son cursus universitaire, Afrique et Asie durant son enfance. Plasticienne au long cours, elle sait utiliser les moyens du bord pour créer en peinture, illustration, photo…
Présentation
C’est dans l'exercice d'une tâche ménagère que l’idée a jailli. J'étendais du linge sous l’appentis d’une grange. Des chouettes y logeaient et le craquement d’une de leur pelote de réjection sous mes pas a eu l’effet d’une détonation dans mon crâne. La puissance de la créativité était à l’œuvre, unissant mon passé et mon présent. Je me suis soudain souvenue de ce professeur d'arts plastiques ayant regardé une de mes œuvres avec mépris, la traitant de « vanité ». J’ai trouvé que les os de mulots faisaient une belle entrée en matière pour trahir ce souvenir et oser créer à nouveau sur ce thème universel et complexe. Avoir ou être…J’avais envie que le miroir des vanités réfléchisse à la publicité qui avarie notre champ visuel au lieu de le cultiver, au drame médiatique qui cautérise nos peurs et pourrit nos espoirs, à nos chairs disparues et à notre foi enfouie. Où cachent-on les morts, les crimes, les invalides, les fous dans une société (de papier) glacé ?